Never Let the (Dis)Course Settle

2021

Una publicación inédita para el Festival Art Matters | A first-of-its-kind publication for the Art Matters Festival | Une publication inédite pour le festival Art Matters

Artistas | artists | artistes : Aaliyah Crawford, Em Laferrière, David Nadeau, Nadia Mariyan, Helen Park, Jennifer Lee, Roxanne Boyle, Claudia Goulet-Blais, Alex Dozois, Carolina Larrosa, Spencer Magnan & Lou Neveux-Pardijon.

Curadoras de contenido | content curators |  commissaires de contenu : Mallory Lowe Mpoka & María Escalona 
Diseñado gráfico | graphic design | conception graphique de la publication : Anthony Napoli 
Redacción y traducción | copy editor and eranslator | rédaction et traduction : Sayaka Araniva Yanez
Escritor invitado | invited writer | écrivain invité : Eli Kerr

Coordinadora de exposiciones | exhibitions coordinator | coordinatrice d’expositions : Joyce Joumaa
Coordinadora administrativa y financiera | administrative and financial coordinator | coordinatrice administration et finances : Julie Poulin
Consejo de Administración de Art Matters | Art Matters Board of Directors | conseil d’administration : Alicia Turgeon, Emily Blair, Tyra Maria Trono, Laura Bartlett, Chelsea Harada, Dorian Bell and Tran Huyen.

Por su generosa ayuda y apoyo en la financiación de esta publicación | For their Generous help and support in funding this publication | pour leur aide et leur soutien généreux dans le financement de cette publication : Tricia Middleton, Coordinator of Student Relations; the Concordia Faculty of Fine Arts & the Concordia Council on Student Life. 

Fotos del libro | photos of the publication | photos du livre : Alex Dozois
Fotos del finissage | photos of the finissage | photos du finissage : María Andreína Escalona De Abreu
Ve el video del libro | watch the flipthrough video | regardez la vidéo de présentation
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Never Let The (Dis)course Settle 

Dear reader, welcome to this very special exhibition of the 21st Art Matters Festival. 

As a response to the global pandemic courtesy of 2020, we have curated a tangible exhibition, a physical manifestation of our desire for kinship, community, and dialogue, an alternative way to consume and experience art. 

See these pages as the plinths, walls, frames, and floors of a gallery space. See its spine as the column holding together a show just for you. See each chapter as an archival space for a microcosmos now living on your shelf. Follow these twelve storytellers as they take us to intangible unsettling destinations; from memories lost in Sri Lanka to a split childhood in Ontario to Montreal’s shared kitchen tables and salted roads, from colorized sea landscapes to illustrated domestic spaces, from the remnants of a photographic conversation to the pages of a medical dossier, from the stillness in monochrome topographies to nature’s impetuosity on a frozen landscape, and finally from transmuting skies to the migrating waters of the Caribbean. 

From the beginning, this book-object was conceived to be an anchor point where the work of various artists can co-exist in dialogue despite the different distances now separating us. As first-time curators, we are humbled by the opportunity to bridge these distances and conduct this polyphonic experience on paper. Never let the (dis)course settle is the fruit of a collective effort and four months of working with, from, and for the art of Aaliyah Crawford, Em Laferrière, David Nadeau, Nadia Mariyan, Helen Park, Jennifer Lee, Roxanne Boyle, Claudia Goulet-Blais, Alex Dozois, Carolina Larrosa, Spencer Magnan, and Lou Neveux-Pardijon. Twelve artists, twelve (dis)courses, twelve different ways to never settle. 

When we think about a discourse that never settles, we think about the power of  speaking on our terms through art, about giving rise to an awareness, and navigating through turbulent waters. We think about Lou’s illustrations and Roxanne’s photo documentation as critiques to the mass production and consumption of our current times; about David’s photographs as a callout about global warming; or about Aaliyah’s poems and Jennifer’s journal as the contemporary consciousness of the importance of mental health. We think about how (un)existing family bonds inform our sense of belonging when we encounter Em’s series, Claudia’s mail exchange, and Spencer’s performance. 

When we think about a course that never settles, we think about the aliveness of water and its multifaceted role as a symbol for colonialism, transformation, and healing. We think about Helen’s performance and Alex’s images as a dialogue with and against the force of nature; and about Carolina’s research installation and Nadia’s series as ecopoetic approaches to immigration and the inextricable land/water relationship. 

When we think about settlement, we think about the lands we stand on and, as curators, we acknowledge that The Art Matters festival takes place on unceded Indigenous lands. The Kanien’keha:ka Nation is recognized as the custodians of these lands and waters. Tiohtia:ke/Montreal is historically known as a gathering place for many First Nations. Today, it is home to a diverse population of Indigenous and other peoples. We respect the continued connections with the past, present and future in our ongoing relationships with Indigenous and other peoples within the Montreal community. We create this publication with the hope that the conversations living in these pages and the ones created from them will become never-settling gushing currents.

For a behind-the-scenes of the conceptual making of this publication, we invite you to consult and navigate the map on the next page, and to have fun creating your own connections inside or outside of this book. 

We want to thank all the artists for their patience and trust; our friends and family for their willingness to hear about the same book for four months; Julie and Joyce for their guidance and support through all our creative endeavors; and Anthony for his kind-hearted and unfailing determination to make our vision true. This is all for and thanks to you. 

Curators, 
María Andreína Escalona and  Mallory Lowe Mpoka 


Never Let The (Dis)course Settle 


Cher.ère lecteur.ice, bienvenue à cette exposition très spéciale (unique?) dans le cadre de la 21e édition du festival Art Matters. 

En réponse à la pandémie mondiale de 2020, nous avons organisé une exposition tangible, une manifestation physique de notre désir pour la parenté, le communautarisme et le dialogue, une manière alternative de consommer et d’expérimenter l'art. 

Voyez ces pages comme les socles, les murs, les cadres et les sols d'une galerie. Voyez le dos de ce livre comme la colonne qui tient une exposition juste pour vous. Voyez chaque chapitre tel un espace d'archivage d'un microcosme qui vit désormais sur votre étagère, à votre portée. Suivez ces douze conteur. ses qui nous emmènent vers des destinations intangibles et troublantes : des souvenirs perdus au Sri Lanka à une enfance partagée en Ontario, en passant par les tables de cuisine et les routes salées de Montréal, des paysages de mer colorés aux espaces domestiques illustrés, des vestiges d'une conversation photographique aux pages d'un dossier médical, de l'immobilité des topographies monochromes à l'impétuosité de la nature sur un paysage gelé, et enfin des cieux en mutation aux eaux migratrices des Caraïbes. 

Dès le départ, ce livre-objet a été conçu comme un point d'ancrage où les œuvres de divers.es artistes peuvent coexister en dialogue malgré les différentes distances qui nous séparent. En tant que nouvelles commissaires, nous sommes honorées d'avoir la possibilité de combler ces distances et de mener cette expérience polyphonique sur papier. Never let the (dis)course settle est le fruit d'un effort collectif et de quatre mois de travail avec, par et pour l'art d'Aaliyah Crawford, Em Laferrière, David Nadeau, Nadia Mariyan, Helen Park, Jennifer Lee, Roxanne Boyle, Claudia Goulet-Blais, Alex Dozois, Carolina Larrosa, Spencer Magnan et Lou Neveux-Pardijon. Douze artistes, douze (dis)courses, douze façons différentes de ne jamais se stagner. 

Lorsque nous pensons à un discours qui ne se loge jamais, nous pensons au pouvoir de parler selon nos termes à travers l'art, de faire naître une conscience et de naviguer dans des eaux turbulentes. Nous pensons aux illustrations de Lou et à la documentation photographique de Roxanne comme des critiques de la production et de la consommation de masse de notre époque ; aux photographies de David comme un appel à la prise de conscience du réchauffement climatique ; ou aux poèmes d'Aaliyah et au journal de Jennifer comme une réalisation contemporaine et collective de l'importance de la santé mentale. Nous pensons à la façon dont les liens familiaux (in)existants informent notre sentiment d'appartenance lorsque nous rencontrons la série d'Em, l'échange de courrier de Claudia et la performance de Spencer. 

Lorsque nous pensons à un courant qui ne se loge jamais, nous pensons à la vivacité de l'eau et à son rôle multiforme en tant que symbole du colonialisme, de la transformation et de la guérison. Nous pensons à la performance d'Helen et aux images d'Alex comme un dialogue avec et contre la force de la nature ; et à l'installation, la recherche-création de Carolina et à la série de Nadia comme des approches écopoétiques surl'immigration et l'inextricable relation terre/eau. 

Lorsque nous pensons à l'établissement, nous pensons aux terres sur lesquelles nous nous trouvons et, en tant que commissaires, nous reconnaissons que le festival Art Matters prend place sur des terres autochtones non cédées. La nation Kanien'keha:ka est reconnue comme la gardienne de ces terres et de ces eaux. Tiohtia:ke/Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations. Aujourd'hui, il abrite une population diversifiée de peuples autochtones et d'autres groupes. Nous respectons les liens continus avec le passé, le présent et l'avenir dans nos relations avec les peuples autochtones et bien d’autres dans la communauté montréalaise. Nous créons cette publication avec l'espoir que les conversations qui vivent entre ces pages et celles qui en découlent deviendront des courants jaillissants qui ne s'apaisent jamais. 

Pour découvrir les coulisses de la réalisation conceptuelle de cette publication, nous vous invitons à consulter et à naviguer sur la carte à la page suivante, et à vous amuser en créant vos propres liens à l'intérieur ou à l'extérieur de ce livre. 

Nous tenons à remercier tou.tes les artistes pour leur patience et leur confiance, nos ami.es et notre famille pour avoir accepté d'entendre parler du même livre pendant quatre mois, Julie et Joyce pour leurs conseils et leur soutien tout au long de nos efforts créatifs, et Anthony pour sa gentillesse et sa détermination sans faille à concrétiser notre vision. Tout cela, c'est pour et grâce à vous. 

Les commissaires, 
María Andreína Escalona et Mallory Lowe Mpoka 
mandarinaesc@gmail.com María Andreína Escalona De Abreu @lulu_escalona